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Constructions neuves: à quoi s’attendre en 2016?

Constructions neuves: à quoi s’attendre en 2016?

Quelles sont les perspectives du marché des nouveaux condos et maisons unifamiliales dans le grand Montréal pour cette nouvelle année? Des experts se prononcent.

Après la baisse observée en 2015, la plupart des observateurs entrevoient une stabilisation des mises en chantier totales pour la région montréalaise, voire un léger recul.

En 2016, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit entre 17 et 18 000 mises en chantier pour le grand Montréal (NDLR: en unités de logement ou «nombre de portes») tandis que les résultats finaux de 2015 devraient tourner entre 16 500 et 17 000.

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Francis Cortellino, chef analyste à la SCHL. «Le secteur de la copropriété a connu un recul de 25% en 2015, la quantité de condos neufs invendus a donné le signal aux constructeurs de ralentir la cadence. Nous terminerons l’année aux alentours de 8000 nouvelles unités de condos construites et prévoyons un léger repli en 2016.»

Avantage aux acheteurs

Monsieur Cortellino constate qu’il y a également beaucoup de condos dans le marché de la revente. «C’est une conjoncture qui avantage les acheteurs.» Comme le marché du condo a ralenti, les constructeurs d’habitations neuves investissent davantage le secteur des tours de logements locatifs ou de logements pour personnes âgées.

Pour ce qui est des constructions unifamiliales, le nombre de mises en chantier est estimé autour de 3500 pour 2016, un chiffre semblable à 2015. «Il faut considérer que la maison unifamiliale représentait 60% des mises en chantier il y a 15 ans, rappelle monsieur Cortellino, alors qu’elle ne constitue aujourd’hui que 20%.»

La rareté et l’augmentation du coût des terrains et les objectifs favorisant la densification du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) auraient favorisé les secteurs de la copropriété et des appartements locatifs.

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Pour l’Association des professionnels de la construction du Québec, Montréal devrait connaître une progression d’à peu près 1% en 2016. « Cette progression tient compte de l’ensemble des types de logements, et est semblable à ce qu’on observe pour l’ensemble du Québec», indique Georges Lambert, économiste principal. L’APCHQ prévoit ainsi une croissance à 0% pour les constructions unifamiliales  et de 3% pour les copropriétés.

Sur l’Île

Sur l’île de Montréal, les secteurs de Rosemont-Petite-Patrie, du Sud-Ouest, de l’Île-des-Sœurs et de Ville-Marie sont ceux où l’on retrouve actuellement le plus de dynamisme. Simon Léger, courtier immobilier, constate une certaine ébullition au centre-ville: «Le marché des nouveaux condos demeure dynamique et après le ralentissement, la situation s’est stabilisée. Il y a une certaine migration des projets du centre-ville vers le Sud, notamment à Griffintown.»

Pour Mara Martin, courtière immobilière dont les activités se concentrent au centre-ville, le profil du client évolue. «Comme les taux hypothécaires demeurent très bons, il y a toujours de l’intérêt pour de nouveaux projets, mais les acheteurs sont moins impulsifs, plus exigeants. Ils recherchent des copropriétés offrant des services qui correspondent à leur style de vie, ils s’assurent d’une finition esthétique irréprochable et magasinent méthodiquement.»

En banlieue

En banlieue, les secteurs où les mises en chantiers sont les plus nombreuses sont Terrebonne, Mirabel, Mascouche, Saint-Jean-sur-Richelieu et Sainte-Sophie. Mélanie Letarte, adjointe à la direction chez Gestion Benoît Dumoulin, promoteur de la Rive-Nord, considère que le marché demeure hautement concurrentiel. «Nos avons une vingtaine de projets en cours. Le train de Deux-Montagnes et le parachèvement des différents axes routiers favorisent ce secteur où l’on retrouve encore des terrains vacants», dit-elle.

Terrains recherchés

D’après les chiffres de la Communauté métropolitaine de Montréal exprimés en pourcentage par la SCHL, les terrains vacants sont en majorité situés sur la Rive-Nord (33%) dans les municipalités de Terrebonne, Mirabel et Mascouche, suivis de la Rive-Sud (30% des terrains, Longueuil et Boucherville), de Laval (16%) et de Vaudreuil-Soulanges. L’île de Montréal ne compte que 7% des terrains disponibles.

Merci à Georges Lambert, économiste principal, APCHQ, www.apchq.com, à Mélanie Letarte, adjointe à la direction, Gestion Benoît Dumoulin,www.gestionbenoitdumoulin.com, à Mara Martin, courtière immobilière, gcaimmobilier.com, à Francis Cortellino, Chef analyste, Analyse de marché, à la SCHL, www.cmhc-schl.gc.ca, et à Simon Léger, courtier immobilier agréé, Équipe Bardagi, www.bardagi.com.